Centres ophtalmiques et dentaires – La Sécu sanctionne, enfin !…

Deux centres de santé situés à Trappes (Yvelines) et au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) ont été fermés en raison de pratiques tarifaires frauduleuses. Les soins qui y sont prodigués ne sont que partiellement couverts par l’assurance maladie.

Les contrôles de l’assurance maladie commencent à porter leurs fruits : le centre dentaire Médidental, au 65 avenue Paul Vaillant-Couturier, à Trappes (Yvelines), et le centre ophtalmologique et dentaire du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), dont l’adresse est le 16 avenue Henri Barbusse, viennent d’être annulées pour une durée de 5 ans, en raison de leurs pratiques tarifaires douteuses. La décision est effective depuis lundi pour la structure du Blanc-Mesnil, elle le sera le 1er février pour celle de Trappes.

Fondamentalement, la déconvention implique le retrait complet des soins prodigués. Il est clair que le but est d’éviter que les patients y soient suivis, en attendant que justice soit faite, les plaintes pour escroquerie ayant été classées sans suite. Actuellement, personne ne répond au téléphone au centre de Trappes, et le répondeur indique une réouverture le 2 janvier. Il n’est plus possible de prendre rendez-vous en ligne. Tout montre qu’il n’accepte plus personne. Au Blanc-Mesnil, il était impossible d’obtenir un rendez-vous en ligne, et personne ne répondait au téléphone le 27 janvier.

Une pénalité de l’Assurance maladie est prise après que les contrôles font apparaître des actes multiples ou des soins frauduleux, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas été effectués mais ont été effectivement rédigés et transmis à la Sécurité Sociale pour remboursement, au moyen de la carte Vitale du patient. La valeur industrielle du centre du Blanc-Mesnil est de 160 000 €. Une goutte, serait-on tenté de dire, comparée à celle du cabinet Trappes, qui en seulement 9 mois d’existence aurait occasionné une perte de 1,5 million d’euros !

Rétablir l’agrément de l’Agence régionale de santé

D’autres établissements du même type, qui se sont répandus sur le terrain ces dernières années dans des conditions paritaires, visent l’assurance maladie : 88 d’entre eux sont actuellement en cours d’évaluation.

Abdel Aouacheria, responsable de l’association des usagers de La Dent Bleue, alerte sur l’avenir des patients laissés pour compte : « Il faut faire en sorte qu’ils soient pris en charge administrativement et médicalement, sinon il y a un risque d’errance dans le traitement », certains dentistes ne sont pas toujours disposés à prendre soin. »

Mieux connaître les dérives engendrées par la multiplication des centres dentaires (qui dispensent parfois des soins oculaires) depuis que la loi de 2016 les autorise, appelle à une réglementation plus forte. L’article actuellement en discussion au Parlement prévoit de rétablir l’agrément du Centre régional de santé (Ars) avant toute ouverture : s’il devait être accepté de manière claire, il permettrait de vérifier les raccordements d’immeubles avec des entreprises rentables, diplôme de dentistes en exercice. là-bas, et la nature des gestionnaires.

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