Des soirées étudiantes à l’ouverture d’un commerce : qui se cache…

A 22 ans, Edgar Delprat est devenu chef d’entreprise. Ingénieur de formation, il adore se produire lors de soirées étudiantes. Il a fait son travail.

Lors de la prestation de serment de Cédric Clech il y a deux semaines, le Tonnerrois a eu la surprise de constater que le gymnase Abel Minard s’était transformé en une véritable salle de spectacle, sous la magie de la lumière, du décor et du son. Le magicien caché derrière le rideau était un jeune homme de 22 ans (« moitié », souligne-t-il), aidé de quelques amis. Edgar Delprat a lancé en novembre l’entreprise icône de l’événementiel, basée à Tonnerre.

Ce jeune ingénieur en systèmes industriels de formation a acquis une solide expérience qu’il conjugue avec une réelle spontanéité. Il fait ce travail par passion, pour le plaisir de rencontrer « des gens de tous horizons », et pour les défis permanents qui vont avec. « On sait qu’on ne peut pas planter, parce que les gens attendent le spectacle depuis des mois, on n’a pas le droit de les spoiler », a-t-il dit. La poussée d’adrénaline, d’avoir tout prêt dans les moindres détails à zéro heure, le pousse.

« En découvrant l’envers du décor, ça m’a vraiment plu »

De plus, Edgar aime travailler avec des amis. Lors d’une soirée étudiante, il a commencé à se faire « attraper », d’abord par deux intervenants. De fil en aiguille, il monte en compétence. À la fin de l’année universitaire, il jonglait avec une lourde charge d’équipement pour l’après-midi hors campus. « Je me suis lié d’amitié avec des prestataires de services événementiels. En explorant les coulisses, j’aime beaucoup ça. » Aussi, diplôme « d’ingénieur » tout juste en poche, fin octobre, il fonde sa propre entreprise. Et ses premiers pas d’entrepreneur lui ont plu. « J’aime faire de la communication le matin, de la comptabilité en début d’après-midi et le soir pour finir la journée », précise-t-il.

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Son installation à Tonnerre n’est pas due au hasard. « Ici on est comme à la maison », assure-t-il, il a des attaches locales. « Mais, surtout, le prix de l’immobilier pour stocker du matériel n’est pas cher par rapport à d’autres villes. Pour commencer, c’est important. » Ikon Acara occupe 1 000 m2 dans un bâtiment industriel de la zone d’activité de Vauplaine. « Et Tonnerre est très bien placée entre Troyes, Dijon, Auxerre, Orléans, Sens ou Besançon. La ville ne demande qu’à bouger. »

Localement, la connexion se fait. Edgar Delprat a déjà un projet avec Lucas Ippolito-Schwager, notamment dans la gestion de projets artistiques, installé à Tonnerre depuis plusieurs mois. Tous deux entrent dans le monde du divertissement, notamment du rap. L’idée de lancer une « marque de nuit » commence à lui traverser l’esprit.

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